Cher(e)s, abonné(e)s, cher(e)s visiteurs d'un jour, Je vous propose dans cette vidéo des circulations de trains de travaux à travers et autour de l’étoile de Veynes. Cette ligne des Alpes avait été un peu oubliée et délaissée depuis des décennies, victime de sous-investissement chronique, la ligne s’est fortement dégradée ces 15 dernières années entraînant des limitations permanentes de vitesse à certains endroits pénalisant les temps de parcours. Vous verrez aussi dans cette vidéo le remplacement en 1976 du tablier du viaduc du Claps très corrodé, ce qui entraîna le détournement entre Lyon et Aspres-sur- Buëch des trains de nuit Paris – Briançon par Grenoble et la ligne des Alpes. Mise à part ce gros chantier il y a bientôt 50 ans la ligne Livron-Briançon ou Grenoble-Briançon n’a pas connu de chantier majeur depuis 50 ans à part quelques opérations de renouvellement de voie dans les années 2007/2010. Par la suite sa restauration a été actée par un accord de financement conclu entre l’État et les collectivités et la Région Auvergne-Rhône-Alpes et Paca gestionnaires du réseau régional. Défendue par plusieurs collectifs et par des élus, des travaux d’envergure d’infrastructure ont été entrepris jusqu’à Briançon afin d’effectuer le renouvellement de la voie et du ballast, l’entretient des ponts et des tunnels ainsi que la signalisation a été renouvelée afin d’assurer la pérennité de la ligne. Depuis 2017 la ligne est constamment en travaux qui s’effectuent par période et par tronçon. La ligne continue dans les travaux en 2024/2025 avec un chantier cette fois à Livron, la dernière gare de la vallée du Rhône avant la bifurcation vers les Hautes-Alpes. Est-ce un mal pour un bien. À chaque fois que la ligne de chemin de fer entre Briançon et Paris est fermée pour cause de travaux, la question revient sur le tapis. Entre des usagers enclavés qui se disent furieux et la SNCF qui leur promet que tout ira mieux demain, difficile de trancher. Un train d’équilibre du territoire financé à 100 % par l’État dont le patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a promis « d’améliorer les infrastructures et la desserte » notamment dans la perspective des JO 2030 puisque Briançon, Serre Chevalier et Montgenèvre doivent accueillir des épreuves olympiques. À horizon 2030, cette stratégie peut s’avérer gagnante, mais à court terme, les usagers s’estiment perdants, car la capitale s’éloigne et les possibilités de déplacement aussi. Déjà confrontés à des problèmes de régularité et à des carences mécaniques sur un matériel roulant datant de 1975, les voyageurs vont devoir s’organiser… sans voyage en train possible. Le calendrier des travaux et des mises en circulation étant variable, ajustable, modifiable, amendable, mieux vaut se reporter régulièrement au site internet de la SNCF avant de programmer un départ vers Paris ou un retour vers Briançon. L’ancien député des Hautes-Alpes Joël Giraud avait « montré la catastrophe » au ministre des Transports. La SNCF avait alors édité un plan d’actions comprenant Accroître le nombre d’opérations de maintenance des locomotives diesel à Valence à partir de 2025, de positionner une locomotive de secours en gare de Briançon à partir de 2025 et réduire les incidents sur le réseau entre Livron et Gap (à l’étude).